Née à Paris en 1984, Charlotte L’Harmeroult occupe actuellement un atelier à panOramas à Cenon.

 

Le motif du baiser, constant dans l’œuvre de Charlotte L’Harmeroult, est le fruit d’une expérience douloureuse vécue par l’artiste : « J’ai perdu ma mère il y a dix ans, j’ai embrassé son cercueil et je me suis demandé ce que devenait ce baiser ».

​

L’artiste dépose directement ses lèvres maquillées sur le support ou utilise des tampons en forme de bouche qu’elle fabrique elle-même. Lors du premier confinement, elle décline ses baisers sous forme de barreaux de prison mais « une prison intime, d’où on peut s’évader par le rêve. Car, même confinés, on peut rêver sa vie. » Elle tend à rendre l'invisibilité des émotions visibles, par la matière noire que qu’elle fabrique et le contexte expérimental qu’elle met en place. (Œuvre plastique, Installation ou performance.).

 

« Chaque couronne galactique est réalisée comme une prière. Le papier déposé sur le sol, Charlotte L’Harmeroult s’agenouille pour déposer la matière. C’est par un souffle travaillé et vigoureux que chaque empreinte est intimement déposée. Le mouvement est répétitif, performatif. C.L’Harmeroult dépose la matière sur ses lèvres, embrasse la page blanche, tourne la feuille et ainsi de suite créant de mystérieuses chorégraphies. Chaque baiser représente pour l'artiste une étoile. Les étoiles forment une galaxie. Chacune d’elle à sa propre énergie vibrante, son langage et sa fougue. Auréoles célestes, couronnes galactiques, boucliers ou vortex, elles détiennent chacune un titre inspiré de Roland Barthes dans « Fragments d'un discours amoureux. »