Diplômée des Beaux-Arts de Bordeaux en 2008, Camille Beauplan vit et travaille à Bègles.

 

Les acryliques de Camille Beauplan sont teintées d’étrangeté. L’artiste a une prédilection pour les paysages urbains figuratifs auxquels elle ajoute des détails drolatiques (jeux sans enfants ou architectures singulières). Elle parcourt la ville et capture des comportements ou des agissements qui lui inspireront une prochaine toile. Son œuvre peut être perçue comme une véritable interaction entre réalité et fiction : la ville, grise et austère, trouve sa lumière dans l’irruption d’éléments inattendus ou incongrus.

 

« A Saint-Ouen, il y avait derrière chez nous le Passage Robespierre, qui a vu naître, avec l’arrivée de nos semblables, une association de quartier pour « reverdir la rue et générer du lien social ». Une belle initiative qui a tenu quelques mois avant de se muter soit en poubelles remplies de capri-sun, mégots et capsules d’air comprimé soit en toilettes publiques écologiques (faute de vrais toilettes publiques). Dans ce simulacre de nature, ma fille a simplement constaté que le piano rempli de terreau ne marchait pas et que les tomates cerises ne sont jamais devenues rouges. La peinture « Presque la campagne, passage Robespierre » peut-être montrée sur une peinture murale ou un papier peint rappelant d’autres peintures faites sur la ville de Saint-Ouen comme «  Squats à Saint-Ouen » ou « Bienvenue à la cité Arago » soulignant alors les décollages des problématiques sociales et économiques de cette ville selon les quartiers voire les rues. »

Camille Beauplan